jeudi 7 février 2013

tfc : Influence de la star musicale sur les moeurs kinoises


INTRODUCTION GENERALE

 

I.                   OBJET


            Il n’est secret à personne que la musique occupe une place considérable dans la société. Elle reçoit aussi une valeur remarquable pour la vie des hommes, tant sur le plan culturel qu’éducationnel.

 
            En effet, la musique s’impose en quelque sorte par es médias (la radio, le disque, la télé, DVD). Elle véhicule un message que l’on peut décoder par différentes approches et méthodes.


            Ainsi, l’objet de notre étude porte sur l’analyse de contenu de la chanson Zazou, afin de cerner l’image ou la vision de la société kinoise que véhicule cette chanson ainsi que son influence sur les mœurs.

 

II.               PROBLEMATIQUE


            La musique, art de combiner les sons d’une manière agréable à l’oreille[1], comme le défini le Grand Larousse est l’un des moyens de communication dont se servent les humains depuis la nuit des temps. Son rôle est tel qu’elle participe, comme il en est de l’art poétique, à la transformation des impressions imaginaires, des états d’âmes ou des sentiments en image, elle traduit en faits vécus les imaginations des hommes. Ce rôle varie selon les circonstances et les besoins.


            En effet, Jadis les artistes musiciens africains se servaient des instruments de musique (tam – tam, lokole, etc) pour transmettre les messages aux villageois. De nos jours, par l’entremise de la chanson qui est son contenu textuel, la musique prend tout son sens,  est admise dans le domaine culturel. Elle est un moyen par excellence de communiqué les informations et les idées de manière durable auprès de la population.

 

            Possédant le privilège qui parfois se confond avec le monopole d’adoucir les mœurs et de divertir, la musique s’impose en quelque sorte actuellement et dans beaucoup d’endroit par la dictature conciliant de la radio et plus d’entreprise des spectacles (télévision).

 

            Mais elle est restée en son fond l’expression qui se veut la plus immédiate et la plus diversifiée.

 

            Cependant, dans notre pays, et particulièrement à Kinshasa, où beaucoup se trouent déçus par les réalités socioéconomiques et politiques, la star musicale profite de ce grand attrait dont elle bénéficie pour s’exprimer en toute perversité aux fins de vendre ses œuvres et divertir la population.

           

            Face à ses opportunités ou occasions, la star musicale utilise plusieurs expressions qui frisent parfois l’indécence et dans la plupart des cas ce sont des paroles impudiques qui tendent vers l’abrutissement des Kinois.


            De ce fait, il se constate un mimétisme généralisé dans les mœurs kinoises, et ce qui permet à la star d’imposer des habitudes réputées immorales.


            C’est dans cet ordre d’idées que s’inscrit l’art musical congolais. Il porte ses propres règles, ses rythmes, ses exigences, ses danses : voilà qui fait sa particularité qui le différencie de l’ensemble du monde. C’est le cas de la chanson Zazou prise en terme de corpus qui répond et traduit un amour perdu, démontre l’incapacité de l’autre.

 
« moto a kweyisi bongo atambolaka miso na se oyo ya ngai bolingo soki e kweyi wapi to pe na gambela. »


            La musique est un miroir à travers lequel la communauté dans laquelle elle est produite doit se regarder. Elle doit répondre et traduire le besoin du peuple, toucher les réalités de vie, non seulement affectif et passionnel, mais aussi et surtout sur le plan culturel et éducationnel[2].


            Mais contrairement à cette attente, la musique congolaise actuelle, pour la plupart des cas, traduit plus un seul aspect de vie des hommes en société. ainsi pour répondre aux besoins des « amoureux », des adolescents, des amoureux déçus, perdus…, elle utilise des termes vulgaires et obscènes, sans tenir compte ni de l’éducation ni de ses conséquences sur l’ensemble de la jeunesse.


            D’où notre préoccupation consistant à savoir dans quelle mesure les paroles obscènes reprises, dans les chansons de la star congolaise, influencent – elles les mœurs à Kinshasa ? La star musicale congolaise fait – elle recours aux obscénités pour attirer l’attention sur ses chansons !

  

III.            HYPOTHESE


            Au regard de l’interrogation posée ci – dessus, nous nous proposons de répondre de la manière suivante :


Les paroles obscènes reprises dans les chansons des stars congolaises influencent les mœurs à Kinshasa dans la mesure où l’on observe :

 

-          Une crise des valeurs qui affecte diverses sphères de la vie à Kinshasa

-          Une déliquescence des mœurs

-          Prolifération d’une dégradation des valeurs, d’une culture de la facilité et de la médiocrité

-          Fléchissement des mœurs ou affaissement des repères éthiques

 

IV.             DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET

 
            Du point de vue spatial, nous limiterons notre étude dans la ville province de Kinshasa et compte – tenu de l’objet de notre étude qui met l’accent sur la 5ème génération musicale, nous délimitons notre travail à partir de la période allant de 2005 jusqu’à nos jours. De manière spécifique, nous nous appuierons sur la chanson Zazou de Ferre Gola.

 

V.                CADRE THEORIQUE 

             Toute parole, en manipulant les éléments contextuels de la situation de communication dans laquelle elle prend nécessairement sa place, restructure la situation pour faire apparaître des significations qui servent les intérêts de l’acteur qui la prononce, comme le dit Mucchieli Alex : nous avons choisis, pour cadre la théorie des processus de la communication, théorie systémique des communications et la théorie de la cognition pour notre travail. Ces trois approches délaissent le vieux modèle Emetteur – Récepteur avec les idées de « force de la parole » ou « d’induction » dues aux caractéristiques psychologiques de celui qui parle et font intervenir un « cadrage » plus large des phénomènes. Elles nous amènent à considérer la « situation » dans laquelle se déroule l’influence, les éléments qui la composent et les manières dont l’auteur principal manipule ces éléments pour changer la situation

 

VI.             INTERET DU SUJET


            L’opinion de ce sujet a été dictée par l’importance du domaine social de notre pays, vu le contexte actuel qui exige l’élévation de la morale pour le bon développement.

 
            En tant qu’étudiante en communication sociales soucieuse du bon développement socioculturel de notre société dont la culture est le sous-bassement, nous avons opté ce sujet pour faire ressortir les facteurs favorisant cette décadence.

 

VII.         METHODES ET TECHNIQUES

 
            Nous avons choisis pour ce travail la méthode d’analyse contextuelle et cognitive : qui repose d’abord sur une description de la situation dans laquelle il s’agit d’examiner le travail des communications – processus qui s’y déroulent, et ensuite, elle repose sur une analyse particulière qui commence par la décomposition de la situation décrite en contextes et qui se poursuit par le repérage, dans chaque contexte, des modifications apportées par les phénomènes communicationnels observés.

            Comme techniques nous avons utilisé :

 
·        Technique de l’observation,

·        Entretiens non directifs.

 

VIII.      DIVISION DU TRAVAIL

       
            Notre travail comprendra trois chapitres dont le premier chapitre se rapporte à l’approche notionnelle et au cadre théorique en rapport avec notre sujet d’étude ; le deuxième aperçu sur la musique congolaise et involution des mœurs à Kinshasa. Le troisième chapitre sera consacré à l’analyse de contenu des textes de la chanson retenue comme corpus de notre travail et la présentation des données de l’entretien.



[1] Grand Larousse, Dictionnaire, p. 666.
[2] Ebanda Luburu Georges, Commentaire posté à l’internet, l’obsédante poésie obscène de Koffi Olomidé, page consulté le 29 janvier.