INTRODUCTION GENERALE
I.
OBJET
Il n’est secret à personne que la
musique occupe une place considérable dans la société. Elle reçoit aussi une
valeur remarquable pour la vie des hommes, tant sur le plan culturel
qu’éducationnel.
En effet, la musique s’impose en
quelque sorte par es médias (la radio, le disque, la télé, DVD). Elle véhicule
un message que l’on peut décoder par différentes approches et méthodes.
Ainsi, l’objet de notre étude porte
sur l’analyse de contenu de la chanson Zazou, afin de cerner l’image ou la
vision de la société kinoise que véhicule cette chanson ainsi que son influence
sur les mœurs.
II.
PROBLEMATIQUE
La musique, art de combiner les sons
d’une manière agréable à l’oreille[1],
comme le défini le Grand Larousse est l’un des moyens de communication dont se
servent les humains depuis la nuit des temps. Son rôle est tel qu’elle
participe, comme il en est de l’art poétique, à la transformation des
impressions imaginaires, des états d’âmes ou des sentiments en image, elle
traduit en faits vécus les imaginations des hommes. Ce rôle varie selon les
circonstances et les besoins.
En effet, Jadis les artistes
musiciens africains se servaient des instruments de musique (tam – tam, lokole,
etc) pour transmettre les messages aux villageois. De nos jours, par
l’entremise de la chanson qui est son contenu textuel, la musique prend tout
son sens, est admise dans le domaine
culturel. Elle est un moyen par excellence de communiqué les informations et
les idées de manière durable auprès de la population.
Possédant le privilège qui parfois
se confond avec le monopole d’adoucir les mœurs et de divertir, la musique
s’impose en quelque sorte actuellement et dans beaucoup d’endroit par la
dictature conciliant de la radio et plus d’entreprise des spectacles
(télévision).
Mais elle est restée en son
fond l’expression qui se veut la plus immédiate et la plus diversifiée.
Cependant, dans
notre pays, et particulièrement à Kinshasa, où beaucoup se trouent déçus par
les réalités socioéconomiques et politiques, la star musicale profite de ce
grand attrait dont elle bénéficie pour s’exprimer en toute perversité aux fins
de vendre ses œuvres et divertir la population.
Face à ses
opportunités ou occasions, la star musicale utilise plusieurs expressions qui
frisent parfois l’indécence et dans la plupart des cas ce sont des paroles
impudiques qui tendent vers l’abrutissement des Kinois.
De ce fait, il se
constate un mimétisme généralisé dans les mœurs kinoises, et ce qui permet à la
star d’imposer des habitudes réputées immorales.
C’est dans cet ordre d’idées que
s’inscrit l’art musical congolais. Il porte ses propres règles, ses rythmes,
ses exigences, ses danses : voilà qui fait sa particularité qui le différencie
de l’ensemble du monde. C’est le cas de la chanson Zazou prise en terme de
corpus qui répond et traduit un amour perdu, démontre l’incapacité de l’autre.
« moto a
kweyisi bongo atambolaka miso na se oyo ya ngai bolingo soki e kweyi wapi to pe
na gambela. »
La musique est
un miroir à travers lequel la communauté dans laquelle elle est produite doit
se regarder. Elle doit répondre et traduire le besoin du peuple, toucher les
réalités de vie, non seulement affectif et passionnel, mais aussi et surtout
sur le plan culturel et éducationnel[2].
Mais contrairement à cette attente,
la musique congolaise actuelle, pour la plupart des cas, traduit plus un seul
aspect de vie des hommes en société. ainsi pour répondre aux besoins des
« amoureux », des adolescents, des amoureux déçus, perdus…, elle utilise
des termes vulgaires et obscènes, sans tenir compte ni de l’éducation ni de ses
conséquences sur l’ensemble de la jeunesse.
D’où notre préoccupation consistant
à savoir dans quelle mesure les paroles obscènes reprises, dans les chansons de
la star congolaise, influencent – elles les mœurs à Kinshasa ? La star
musicale congolaise fait – elle recours aux obscénités pour attirer l’attention
sur ses chansons !
III.
HYPOTHESE
Au regard de l’interrogation posée
ci – dessus, nous nous proposons de répondre de la manière suivante :
Les paroles obscènes reprises dans les chansons des stars
congolaises influencent les mœurs à Kinshasa dans la mesure où l’on
observe :
-
Une crise des valeurs qui affecte diverses
sphères de la vie à Kinshasa
-
Une déliquescence des mœurs
-
Prolifération d’une dégradation des valeurs,
d’une culture de la facilité et de la médiocrité
-
Fléchissement des mœurs ou affaissement des
repères éthiques
IV.
DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET
Du point de vue
spatial, nous limiterons notre étude dans la ville province de Kinshasa et
compte – tenu de l’objet de notre étude qui met l’accent sur la 5ème
génération musicale, nous délimitons notre travail à partir de la période
allant de 2005 jusqu’à nos jours. De manière spécifique, nous nous appuierons
sur la chanson Zazou de Ferre Gola.
V.
CADRE
THEORIQUE
VI.
INTERET
DU SUJET
L’opinion de ce sujet a été dictée
par l’importance du domaine social de notre pays, vu le contexte actuel qui
exige l’élévation de la morale pour le bon développement.
En tant qu’étudiante en
communication sociales soucieuse du bon développement socioculturel de notre
société dont la culture est le sous-bassement, nous avons opté ce sujet pour
faire ressortir les facteurs favorisant cette décadence.
VII.
METHODES
ET TECHNIQUES
Nous avons choisis
pour ce travail la méthode d’analyse contextuelle et cognitive : qui
repose d’abord sur une description de la situation dans laquelle il s’agit
d’examiner le travail des communications – processus qui s’y déroulent, et
ensuite, elle repose sur une analyse particulière qui commence par la
décomposition de la situation décrite en contextes et qui se poursuit par le
repérage, dans chaque contexte, des modifications apportées par les phénomènes
communicationnels observés.
Comme techniques
nous avons utilisé :
·
Technique de l’observation,
·
Entretiens non directifs.
VIII.
DIVISION
DU TRAVAIL
Notre travail comprendra trois
chapitres dont le premier chapitre se rapporte à l’approche notionnelle et au
cadre théorique en rapport avec notre sujet d’étude ; le deuxième aperçu
sur la musique congolaise et involution des mœurs à Kinshasa. Le troisième
chapitre sera consacré à l’analyse de contenu des textes de la chanson retenue
comme corpus de notre travail et la présentation des données de l’entretien.